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Comment fabriquer une pièce avec une imprimante 3D : Le guide ultime.

Comment fabriquer une pièce avec une imprimante 3D ? Cette question, autrefois réservée aux experts en ingénierie et en fabrication industrielle, est aujourd’hui accessible à tous, grâce à la démocratisation des technologies d'impression 3D. Que vous soyez un passionné de bricolage, un designer, un ingénieur ou simplement quelqu’un qui souhaite réparer un objet du quotidien, l’impression 3D offre une solution rapide, personnalisée et économique pour créer des pièces sur mesure. L’essor de la fabrication additive permet de concevoir et de produire des objets directement à partir d’un fichier numérique, en imprimant successivement des couches de matériau jusqu'à obtenir la pièce finale.



Dans cet article, nous allons explorer en profondeur comment fabriquer une pièce avec une imprimante 3D. Nous aborderons toutes les étapes nécessaires : de la création du modèle 3D à la configuration de la machine, en passant par le choix des matériaux et des réglages optimaux, jusqu’à l’impression et les finitions. Ce guide vous fournira toutes les clés pour réussir vos projets d'impression 3D, que ce soit pour un usage personnel ou professionnel.


1. La conception du modèle 3D : La base de tout projet d’impression 3D.

Avant de commencer à fabriquer une pièce, vous devez d'abord disposer d'un modèle 3D, c’est-à-dire une représentation numérique précise de l’objet que vous souhaitez créer. C’est cette étape de modélisation 3D qui déterminera la forme, la taille, les fonctionnalités et l'apparence finale de la pièce imprimée.


Les logiciels de conception assistée par ordinateur (CAO)

Pour concevoir une pièce avec une imprimante 3D, il est indispensable de passer par un logiciel de CAO (Conception Assistée par Ordinateur). Ces logiciels permettent de dessiner l’objet en trois dimensions et de définir avec précision ses caractéristiques. Il existe plusieurs outils adaptés à différents niveaux de compétence, du débutant à l'expert.

  • Tinkercad : C’est l’un des logiciels de modélisation 3D les plus simples et les plus accessibles. Destiné aux débutants, il permet de créer rapidement des objets simples à partir de formes géométriques de base. Il est idéal pour ceux qui commencent dans l’impression 3D et qui n’ont pas besoin de concevoir des objets complexes.

  • Fusion 360 : Développé par Autodesk, Fusion 360 est un logiciel de conception professionnel qui permet de créer des modèles 3D très détaillés. Il offre des fonctionnalités avancées comme la simulation mécanique et le rendu photoréaliste. C’est un excellent choix pour les ingénieurs, les designers industriels et les makers expérimentés.

  • Blender : Bien qu’originairement conçu pour l’animation 3D, Blender est également utilisé pour la modélisation d’objets destinés à l’impression 3D. Ce logiciel open-source offre une grande flexibilité, permettant de créer des formes complexes et organiques.


Le scan 3D : Reproduire une pièce existante.

Si vous devez recréer une pièce déjà existante mais que vous ne disposez pas des compétences ou du temps pour la modéliser manuellement, le scanner 3D est une alternative intéressante. Un scanner 3D analyse la forme d’un objet réel et génère un modèle numérique en capturant des milliers de points de mesure à sa surface. Ce modèle peut ensuite être ajusté, corrigé ou modifié dans un logiciel avant l’impression.

Aujourd’hui, il existe des scanners 3D à tous les prix, allant des modèles professionnels très coûteux aux versions accessibles pour les particuliers. Vous pouvez également utiliser des applications pour smartphones qui permettent de scanner des objets en 3D avec la caméra du téléphone, bien que la précision soit généralement moindre.


2. Le choix de l’imprimante 3D : Les différentes technologies disponibles.

Une fois votre modèle 3D créé, l'étape suivante consiste à choisir la machine 3D qui correspond à vos besoins. Il existe plusieurs types d’imprimantes 3D, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients en fonction du type de pièce que vous souhaitez fabriquer, du matériau utilisé et du niveau de détail requis.


Imprimantes FDM (Fused Deposition Modeling)

Les imprimantes FDM sont les plus populaires et les plus accessibles sur le marché de l’impression 3D. Elles fonctionnent en faisant fondre un filament 3D (généralement en plastique) qui est extrudé à travers une buse pour créer des couches successives. Ces imprimantes sont idéales pour produire des pièces robustes et fonctionnelles, et elles sont largement utilisées pour des applications domestiques, industrielles ou éducatives.

Les avantages des imprimantes FDM incluent leur coût relativement bas, la large gamme de matériaux compatibles (PLA, ABS, PETG, TPU, etc.), et leur facilité d'utilisation. Elles sont parfaites pour fabriquer des prototypes, des objets utilitaires, ou des pièces fonctionnelles qui doivent être solides.


Imprimantes SLA (Stéréolithographie)

Les imprimantes SLA utilisent un laser pour durcir des couches successives de résine photosensible, permettant ainsi de créer des objets très détaillés avec une grande précision. Elles sont particulièrement adaptées pour des applications nécessitant des détails fins et une finition de haute qualité, comme les bijoux, les pièces de modélisme ou les prothèses dentaires.


Bien que les imprimantes SLA soient plus coûteuses que les imprimantes FDM, elles offrent une meilleure résolution et une finition de surface plus lisse. Cependant, elles nécessitent également un post-traitement pour enlever l'excédent de résine et durcir les pièces sous lumière UV.


Imprimantes SLS (Selective Laser Sintering)

Les imprimantes SLS utilisent un laser pour fritté de la poudre (généralement du nylon) et créer des pièces très solides et complexes sans support de structure, car la poudre non frittée soutient l’objet pendant l'impression. Ces imprimantes sont principalement utilisées dans les industries pour la production de pièces fonctionnelles ou de prototypes mécaniques très résistants.


Les imprimantes SLS sont coûteuses et généralement réservées à un usage professionnel, mais elles permettent de fabriquer des pièces robustes et complexes sans avoir besoin de supports comme c'est le cas avec les autres technologies.


3. Le choix du matériau : Le filament 3D et ses propriétés.

Le filament 3D que vous choisissez pour imprimer votre pièce déterminera non seulement l'apparence finale de l'objet, mais aussi ses propriétés mécaniques, sa résistance et sa durabilité. Il est donc crucial de bien choisir le matériau en fonction de l’utilisation que vous souhaitez faire de la pièce.


PLA (Acide Polylactique)

Le PLA est le filament le plus couramment utilisé en impression 3D. Il est dérivé de ressources renouvelables comme le maïs, ce qui en fait un matériau biodégradable et respectueux de l'environnement. Facile à imprimer et offrant une bonne qualité de finition, il est parfait pour des objets décoratifs, des prototypes ou des pièces qui ne seront pas soumises à des contraintes mécaniques élevées.

Cependant, le PLA n’est pas très résistant aux températures élevées et il peut se déformer si exposé à une chaleur excessive. Il n’est donc pas recommandé pour des pièces fonctionnelles destinées à des environnements contraignants.


ABS (Acrylonitrile Butadiène Styrène)

L'ABS est un matériau plus robuste et plus résistant que le PLA. Il est couramment utilisé pour fabriquer des pièces qui doivent supporter des contraintes mécaniques, comme des composants automobiles, des boîtiers électroniques ou des jouets. L’ABS est résistant aux températures élevées, mais il est plus difficile à imprimer car il a tendance à se rétracter pendant le refroidissement, ce qui peut entraîner des déformations.

Pour imprimer en ABS, il est recommandé d’utiliser un plateau chauffant et une enceinte fermée afin de maintenir une température stable tout au long de l'impression.


PETG (Polyéthylène Téréphtalate Glycolisé)

Le PETG est un filament qui combine les avantages du PLA et de l'ABS. Il est facile à imprimer comme le PLA, tout en étant plus résistant et flexible comme l’ABS. Le PETG est également résistant à l'eau et aux produits chimiques, ce qui en fait un excellent choix pour des pièces fonctionnelles destinées à un usage extérieur ou industriel.


4. Les réglages de l’imprimante 3D : Optimiser l’impression.

Avant de lancer l'impression, il est essentiel de paramétrer correctement votre imprimante 3D pour obtenir une pièce de qualité. Les principaux réglages à prendre en compte sont la température d'extrusion, la vitesse d'impression, l'épaisseur des couches, ainsi que la gestion du plateau d’impression.


Température d'extrusion et de plateau.

Chaque type de filament a une plage de température optimale à laquelle il doit être extrudé. Le PLA, par exemple, s’imprime généralement entre 180°C et 220°C, tandis que l’ABS nécessite une température plus élevée, entre 230°C et 260°C. La température du plateau doit également être ajustée : un plateau chauffant est recommandé pour l'ABS (entre 90°C et 110°C), alors que le PLA peut souvent être imprimé sans chauffage ou avec un plateau à 60°C.


Vitesse d’impression et épaisseur des couches.

La vitesse d’impression détermine la rapidité avec laquelle la tête d'impression dépose le filament. Une vitesse d'impression trop rapide peut entraîner des imperfections, tandis qu’une vitesse trop lente peut rallonger considérablement le temps d’impression. Une vitesse moyenne de 40 à 60 mm/s est généralement recommandée pour la plupart des impressions.

L'épaisseur des couches détermine la résolution de l'objet. Plus les couches sont fines, plus le niveau de détail sera élevé, mais cela augmentera également le temps nécessaire pour imprimer la pièce.


5. L’impression 3D : La fabrication proprement dite.

Une fois que vous avez configuré tous les paramètres et choisi les bons matériaux, il est temps de lancer l’impression. Selon la complexité de la pièce et la taille de l’objet, l’impression peut prendre plusieurs heures, voire plusieurs jours. Il est important de surveiller les premières couches pour s’assurer qu’elles adhèrent correctement au plateau et qu’il n’y a pas de problème d'extrusion.


6. Post-traitement et finitions : Optimiser l’apparence et la fonctionnalité de la pièce.

Une fois que l’impression est terminée, il est souvent nécessaire de procéder à des finitions pour améliorer l’apparence ou la fonctionnalité de la pièce. Voici quelques techniques couramment utilisées :


Ponçage et lissage

Les objets imprimés en 3D ont souvent des lignes visibles là où les couches se superposent. Un léger ponçage à l’aide de papiers de verre à grain fin peut aider à lisser ces imperfections. Pour les objets imprimés en ABS, vous pouvez également utiliser des vapeurs d'acétone pour lisser la surface de manière chimique.


Assemblage de pièces.

Si votre pièce est trop grande pour être imprimée en une seule fois, vous devrez peut-être assembler plusieurs sections une fois l’impression terminée. Cela peut se faire avec de la colle, des vis ou d'autres fixations mécaniques.


Conclusion : Comment fabriquer une pièce avec une imprimante 3D.

Comment fabriquer une pièce avec une imprimante 3D devient une opération accessible et passionnante grâce à l’énorme potentiel qu'offre cette technologie. En maîtrisant le processus de conception du modèle 3D, en choisissant la machine et les matériaux adaptés, et en optimisant les réglages de l'imprimante, vous pouvez produire des pièces de haute qualité pour une multitude d’applications. Que vous soyez un particulier souhaitant créer des objets personnalisés ou un professionnel cherchant à prototyper rapidement des pièces fonctionnelles, l’impression 3D vous offre des possibilités infinies dans la création d’objets innovants et sur mesure.


Karl-Emerik ROBERT

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